Visite de l’exposition “Fils du ciel”

La Chine… pays au très grand poids démographique et économique, mais aussi doté d’une très riche histoire. Ce mardi 12 janvier a été l’occasion pour la classe de 6T2 d’en découvrir quelques aspects.

Notre parcours a commencé par la Haute Antiquité mythologique (-3000), époque à laquelle les croyances religieuses étaient toutes tournées vers le chamanisme qui considère que toutes les choses dépendent des esprits omniprésents sur la Terre. À cet âge de la Chine, une matière bien connue est déjà très présente dans sa culture – le jade. Pour les Chinois de l’époque, le jade est un matériau quasiment divin, ou en tout cas, clairement magique.

C’est aussi en ce temps, qu’apparait la première dynastie – les Zhu. Mais on ne les appelle pas encore « Empereurs » – plutôt « rois ».

L’appellation « Empereur » est utilisée pour la première fois par Qin Shui Huangdi (-221). Et si le nom ne vous dit rien, vous avez surement entendu parler de son tombeau et précisément de son armée de soldats en terre cuite. (Deux statues de cette fameuse armée sont présentes à l’exposition)

D’autres matériaux que le jade sont très fréquemment utilisés, comme le bronze, notamment dans le domaine funéraire, fabriqués à partir d’étain et de cuivre. L’étain, très rare en Chine, était trouvé en Occident. Et c’est ainsi que s’est créée la fameuse « Route de la Soie », la soie étant elle, jusqu’alors inconnue en Europe.

Glacière à vin rituelle (Bronze, Jian, tombe du marquis de Yi de Zeng, 433 av J-C, province de Hubei, © Wuhan, musée de la province du Hubei

Dans l’exposition donc, vous verrez une multitude d’objets, en jade, en bronze, remarquablement bien conservés. Le plus exceptionnel à mes yeux, le linceul de jade, linceul du roi de Chu constitué de petites plaquettes de jade, reliées par des fils de soie et d’or.

Linceul de jade du roi de Chu (Han, IIe siècle av J-C, province Jiangsu) © Uzhou museum

Vous y verrez également des robes de cérémonie, lesquelles, tout comme un certain tableau présent à l’exposition «Le Pavillon des Orchidées » ne sont jamais sorties de leur musée et sont de véritables chefs-d’œuvres, ne serait-ce que pour les broderies magnifiques dont elles sont ornées.

Mais je suppose qu’après cette petite leçon d’histoire, et le descriptif des objets présents à l’exposition, vous devez vous poser la question, très pertinente d’ailleurs, « Mais pourquoi Fils du ciel ? Qui est ce Fils du Ciel ? »

Portrait de l’empereur KANGXI, peinture sur soie (Dynastie mandchoue Qing, XVIIIe siècle) © Musée de la Cité Interdite, Pékin

C’est ainsi que l’on surnommait l’empereur en Chine. Et c’est autour de ce personnage que tourne toute l’exposition qui retrace l’évolution de ce concept à travers les diverses dynasties (Zhou, Hian, Tang, Song, Ming, Qing)

Mais je n’en dirai pas un mot de plus… si cela vous intéresse, allez-y simplement.

Pour terminer cet article, voici l’avis d’un de nos camarades de classe Guillermo Gilabert. Voyez par vous-même, l’exposition semble lui avoir plu :

« Mardi passé, nous sommes allés visiter une expo sur la Chine et je dois admettre que j’étais complètement ignorant de l’histoire de cette grande civilisation. Je sais que je n’étais pas le seul dans le cas.
En fait, ce qui m’a le plus étonné c’est de voir que la Chine, isolée du monde occidental, a évolué et développé une culture et une société très marquées par le progrès…. Découvrir que les Chinois sont responsables de grandes inventions, comme la céramique, le papier, la boussole… Voir qu’au IIIe siècle PCN, le niveau de vie des nobles familles chinoises atteignait celui des nobles européens du Moyen-Age (XIIe siècle) …Et qu’après ces multiples inventions ils se sont arrêtés car ils n’avaient pas besoin de plus, ils allaient déjà bien. C’est donc nous, les occidentaux, qui avons reproduit leurs inventions, les avons améliorées pour faire des armes à feu par exemple… »

Fonctionnaire impérial en position de prosternation respectueuse face à l’empereur (Période Tang, 741, terre cuite) © Shaanxi Archaeological Institute

Par Loïc Thomas et Maria Barouh (6T2)