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Réflexion de Monsieur Kialuta

Revisitons certains mots et leurs réalités

Dans ce qui suit, je propose de revisiter certains mots et/ ou concepts et les réalités qu’ils représentent puisque nous les avons quasiment radiés de notre vocabulaire, suite à la connotation négative qu’ils ont fini par avoir au fil de temps. Il s’agit de trois mots, à savoir: l’obéissance, le sacrifice et le mystère que je vous présenterai progressivement. Nous commencerons par le mot obéissance.

Obéissance.

De nos jours, on n’aime plus entendre parler de l’obéissance puisqu’elle traîne derrière elle l’idée de soumission, d’assujettissement, de fidélité, d’autorité, de subordination….., bref des réalités que la société, notamment occidentale, réprouve. Cependant, avant de rejeter ce mot, il convient de se poser quelques questions. À quoi, à qui et pourquoi doit-on obéir ? De manière générale, on ne peut obéir qu’à ce qui apporte le bien à tous et à soi-même, comme, à titre indicatif, la loi. Pour la paix sociale, l’harmonie entre nous, les lois s’imposent et obligent. Sans elles, on vivrait dans une société anarchique. Cela n’est avantageux pour personne. À ce titre, on doit obéissance à la personne qui représente la loi et qui, par ce fait même, détient une parcelle d’autorité. En revanche, on n’est pas obligé d’obéir à une loi injuste, ni à une personne qui n’intègre pas la loi et nous contraint à accomplir des actes contraires au bien commun, à la morale, à l’ éthique et au bien divin. D’ailleurs, comme l’avait si bien dit saint Augustin, on ne peut tenir pour une loi, celle qui n’est pas juste.

Pourquoi doit-on obéir ? Parce que l’obéissance ne porte que sur le bien. Or, aucune personne sensée ne préfère le mal au bien surtout si elle doit en être victime. Aussi, devant le bien, surtout moral et/ou spirituel, donc devant les valeurs, on ne peut que se plier. Les chrétiens doivent une obéissance totale à Dieu parce que pour eux, étant AMOUR par excellence, Dieu est non seulement le créateur mais Il est aussi le sauveur. Il ne veut que le bonheur de tous et de chacun. Dans cette perspective, on ne peut que lui obéir. Ainsi, obéir signifie dire OUI, céder au bien, à tout ce qui le favorise. L’obéissance implique une résistance au mal et à tout ce qui l’incarne. On ne peut obéir qu’aux valeurs, comme l’amour, la justice, la paix…. et aux personnes qui les assument dans leur vie et qui les répandent. Dans cette perspective, l’obéissance est plus positive que négative, à moins de perdre la notion du bien.

Monsieur Kialuta, professeur de religion

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